Curriculum Vitae (Français)

Manley  López Herrera
nationalité: cubaine
célibataire
Né le 15 Juin 1981 à La Havane.


 Manley est le plus jeune membre de la désormais célèbre famille de « tamboreros »: "Los Chinitos de la Corea", inventeurs du guarapachangueo, joueurs de tambours bata et initiateurs de la série de cds Abbilona (16 CD déjà parus). 
 Il est considéré comme l'un des jeunes musiciens surdoués les plus talentueux de l'île de Cuba.


Lexique explicatif des styles présentés:

Tambours bata:
Instruments principaux des rituels des esclaves Yoruba de Cuba originaires du Nigeria. Avec les chants, ils permettent la transe et la possession des danseurs initiés par les divinités de la religion afro-cubaine dite « Santería ».
  
Cajones:
 Tambours de bois des rituels appelés « Cajones al Muerto » ou cérémonies spiritistes, permettant la transe de possession des initiés par les esprits des morts. Cette religion est un mélange de cultes catholiques, congo et yoruba.

Rumba
 Fête spontanée où se rassemblent chanteurs, percussionnistes et danseurs. On y joue les « cajones » et les congas
 La rumba permet aux chanteurs en improvisant d' exprimer un sentiment, une émotion, et au départ les percussionnistes jouaient sur tout ce qu' ils trouvaient autour d' eux: porte, tiroir vidé et renversé, armoire, etc... 
 Ce style de musique est né dans les «solares » cubains, immeubles délabrés et surpeuplés où il y a en général une cour centrale, où se retrouvaient les «  rumberos » autour d' une bouteille de Rhum.  La Rumba est maintenant jouée par de nombreux groupes cubains et fait partie intégrante du folklore de ce pays si musical.

Guarapachangueo:
Style de rumba créé dans les années 1970 par la famille López, « los Chinitos », qui a influencé ensuite la rumba dans toute l'île de Cuba au cours des la décennies suivantes.

Curriculum Vitae

Depuis son tout jeune âge Manley joue la Rumba dans des groupes de musique professionnels, et les tambours bata ou les "Cajones al Muerto" dans les orchestres de rituels. Sa légende a grandi lorsqu'à l'âge de 16 ans il a remplacé "au pied levé" les percussionnistes joueurs des tambours bata très expérimentés lors des séances d'enregistrements pour les 45cd du projet « Abbilona, » alors qu'il n'avait jamais mis le pied auparavant dans un studio d'enregistrement.

Spécialiste en percussions afro-cubaines


-Musicien initié de l'ensemble de tambours de rituels yoruba "Añá Obba Tola", appartenant à sa famille.
-Musicien de rituels dans les "Cajones al Muerto" ou cérémonies spiristes, également avec sa famille.
-Membre de la Compagnie internationale "Raices Profundas" de Juan de Dios Rámos "El Colo".
-A enregistré 16 cd distribués dans le Monde entier.

Né le 15 juin 1981, Manley est le plus jeune d'une famille de percussionnistes appelée "Los Chinitos", du quartier de la Corea, à La Havane
Cette famille est composée de quatre frères López: Reynaldo, Berto, Irián, et Pedro, et de son fils Manley. On a surnommé cette famille "los Chinitos" (les petites chinois) parce qu'ils sont, comme le dit Pedro López, "achinados" (ils ont "du chinois" dans leur visage).



Expérience professionnelle:



-En 1991, Manley a commencé à jouer dans les rituels yoruba à l'âge de 10 ans, et connaissait déjà l'ensemble des rythmes sacrés sur les tambours d'accompagnement, qu'il avait appris avec son oncle Irián.

-Entre les années 1991 et 1997 il a intégré plusieurs formations de musiciens de rituels dont le "Tambor de Amador", le "Tambor de Pedro Aspirina" .

-En 1995, Manley intègre le groupe "Aspirina Guaguancó" constitué de jeunes talents. La famille des "Aspirinas" du quartier de Guanabacoa est la plus célèbre famille de « rumberos » de La Havane, depuis les années 1940.

-1997 il a définitivement intégré le "Tambor de Lázaro Cuesta" appelé "Añá Obba Tola", qui est aujourd'hui dirigé par son père Pedro López. Manley est maintenant le musicien principal du groupe.




-À partir de 1997, les "Chinitos" ont commencé à réaliser des enregistrements commerciaux de tambours bata, avec le projet "Abbilona", comprenant 45 cd, enregistrés en 4 saisons. 
 Ces disques sont reconnus dans le Monde entier comme le travail le plus accompli dans le domaine de l'afro-cubain, mais également comme les mieux appropriés à l'étude de la musique yoruba de Cuba.
 Irian López en est le directeur artistique, et dirige les séances d'enregistrement. Les joueurs de tambour invités n'accomplissant pas le travail demandé de façon satisfaisante, Irián décide de faire appel au jeune Manley, qui a tout juste 16 ans, pour les remplacer au dernier moment. Manley pose pour la première fois de sa vie un casque audio sur sa tête, et, nullement impresionné par les conditions du studio, fait preuve d'un grand professionnalisme en enregistrant toutes les parties qu'il a à jouer en une seule prise. Il prend donc d'emblée une place prédominante dans le projet "Abbilona". Les musiciens cubains et les occidentaux ayant accès aux cd auront du mal à croire que les parties «d' Itotele » (second tambour batà), difficiles car demandant une concentration permanente sur le jeu du tambour principal, et qui de plus comportent des variations nombreuses et sophistiquées, sont jouées par cet adolescent de 16 ans.
 Manley enregistre, sans jamais faillir, la matière sonore nécéssaire à la réalisation des 45 cd prévus par le projet, dont 16 sont actuellement commercialisés.
-En 2004 il entre dans la compagnie folklorique "Raíces Profundas" dirigée par le grand chanteur Juan de Diós Ramós "El Colo". La compagnie fait partie des plus prestigieuses troupes folkloriques cubaines. Elle tourne internationalement depuis une quinzaine d'années. Au sein de cette compagnie, Piri se perfectionne dans tous les styles de folklore cubain, et apprend les rouages des chorégraphies modernes et du ballet, éléments non-traditionnels des troupes de danse cubaines utilisant le folklore et tous ces éléments dans un contexte "contemporain".


Manley maîtrise l'improvisation et l'accompagnement de la danse sur la totalité des différents styles du monde afrocubain.

Il joue et enseigne les styles suivants:

• Rumba (Columbia, Guaguanco, Yambù, Guarapachanguero)
• Comparsa et Conga(musique de carnaval)
• Yoruba (tambours bata, Guïro, Bembé, Iyesá)
• Congo (Yuka, Makuta, Makutica, Palo)
• Arará (Hebbioso, Afrekete, Asoyí, Asojanú, Mase, Tiñosa)
• Tonada Trinitaria
• Folklore "de Oriente" (Gagá, Vodú, Merengue haitiano-cubain, Tumba francesa, Tajona, Yubá Cobrero, Yubá Macota, Masón, Frenté, Manganzila, etc)



Les "Chinitos" sont également des musiciens professionnels d'autres styles de rituels afro-cubains tels le "Guïro", et le "Cajón Espiritual" ou "Cajón al Muerto". Ils participent souvent aux "Sábados de la Rumba", manifestations hebdomadaires à l'initiative du « Conjunto Foklórico Nacional ».
 Manley est engagé dans au moins 15 manifestations afro-cubaines par mois dont 10 au moins sont des cérémonies yoruba où il joue les tambours bata.


Manley est réputé pour faire preuve d'une grande créativité, et ses improvisations influencent à l'heure actuelle de façon marquante l'évolution des styles de jeu afro-cubains. Il est l' un des jeunes percussionnistes les plus remarqués à La Havane.


Expérience pédagogique:



La transmission des musiques afro-cubaines s'est faite jusqu'à aujourd'hui de manière essentiellement orale. Manley a appris de cette façon depuis l'enfance avec ses oncles. Les Écoles d'art et les Universités cubaines enseignent également ces musiques depuis leur création dans les années 1960. Cela n'empêche pas la tradition orale de perdurer, et de rester un mode d'apprentissage privilégié chez les cubains comme chez les étrangers venus étudier à Cuba.
Depuis le début des années 80, les "Chinitos" enseignent chez eux les musiques afro-cubaines, à de nombreux étudiants venus du Monde entier. En 25 ans, ils ont connu un grand nombre d'élèves, et Manley, dès l'âge de 10 ans, a commencé à accompagner les cours avec ses oncles. 
 Dès lors est née sa vocation particulière de transmission de son savoir. À tous ceux qui montrent de l'intérêt pour ces musiques, il dit souvent lui-même:



"J'aurai beau faire partie des meilleurs dans mon domaine, une fois que je disparaitrai, que restera-t-il de moi? Par contre, si je transmet mon savoir, ma culture continuera d'exister et peut-être ainsi parlera-t-on de moi un jour comme d'un maître?".
Une pochette d' un des CD de la série "Abbilona": Chango (Bis music 2001)